Pensez-vous en faire assez pour prendre soin de votre santé mentale au travail ? Si la promotion du bien-être psychologique des employés vous semble une question mineure, vous et votre entreprise feriez mieux de lire ce qui suit.
Comment améliorer notre santé mentale au travail ?
Nous passons tous beaucoup de temps sur notre lieu de travail. Cela peut être bon pour notre santé mentale ou constituer un véritable problème. Quel que soit notre travail, le « bureau » est l’endroit où notre bien-être intérieur peut souffrir, mais aussi où nous avons l’occasion de prendre soin de nous-mêmes et de ceux qui travaillent à nos côtés. Le fait que la balance penche d’un côté ou de l’autre dépend en grande partie de l’effet de certains facteurs de risque psychosociaux associés au travail et des outils de prévention et d’adaptation que nous avons mis en place.
Chaque lieu de travail est différent, tout comme chaque personne est différente. Par conséquent, lorsque nous évaluons ce que nous pouvons faire pour prendre soin de notre santé mentale sur le lieu de travail, nous constatons qu’il existe d’innombrables facteurs susceptibles d’améliorer ou de détruire notre bien-être psychologique. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas tous affectés par les mêmes choses et que nous n’avons pas tous les mêmes besoins. Il est donc important de se demander ce qui se passe dans l’environnement de travail lorsque des problèmes de santé mentale surviennent.
7 clés pour améliorer la santé mentale au travail
Voici quelques suggestions générales qu’il vous faudra ensuite adapter à votre réalité particulière en tant qu’employé et, bien sûr, à ce qui est faisable dans votre environnement de travail.
Prenez-les comme des idées de départ pour prendre soin de la qualité de vie des personnes à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. Profitez-en pour voir quels autres éléments vous devriez ajouter à votre liste afin d’améliorer le niveau de bien-être au travail ou pour les personnes avec lesquelles vous travaillez.
Prendre soin de l’environnement physique pour prendre soin du bien-être psychologique
Un bel environnement de travail, confortable et bien équipé, n’est pas un gage de réussite en termes de performance… mais il s’en rapproche. Le bureau, l’atelier, la cuisine ou même la camionnette où nous travaillons tous les jours devraient idéalement être des endroits où nous avons envie d’aller ou, du moins, des endroits que nous n’avons pas envie de fuir.
Chaque fois que nous le pouvons, nous devons veiller à ce que les conditions matérielles dans lesquelles nous travaillons soient adéquates et conviviales, qu’elles ne génèrent pas de rejet. L’espace physique a une grande influence sur la façon dont nous nous sentons bien ou mal, quelle que soit la tâche que nous accomplissons.
Alors, si nous le pouvons, veillons à ce que les gens disposent d’une chaise confortable et d’une table suffisamment grande, qu’il y ait de la lumière, qu’il ne fasse ni trop chaud ni trop froid, qu’il n’y ait pas de bruits insidieux ou de bric-à-brac et que les gens ne soient pas entassés.
Qualité des relations avec les collègues
S’il est une chose qui peut faire ou défaire le bien-être subjectif d’une personne, ce sont les relations avec les pairs dans l’environnement de travail. En d’autres termes, la qualité des interactions et des liens affectifs avec les collègues directs.
Nous savons tous qu’un travail peut être le plus laid du monde mais que, si nous l’exerçons aux côtés de personnes formidables, il devient supportable, voire agréable. À l’inverse, nous pouvons aimer un travail, mais si nous sommes entourés de personnes avec lesquelles nous n’avons aucune affinité ou qui ne nous traitent pas bien, il peut finir par devenir une torture quotidienne.
Les collègues de travail ne doivent pas nécessairement être mes amis. L’important est de bien comprendre que, amis ou non, nous pouvons nous apprécier et construire des relations de coopération, d’affinité et de confiance. Cela améliorera l’humeur de chacun, ainsi que le niveau général de motivation. Vous l’aurez deviné : si nous sommes heureux et motivés, la qualité de notre travail tendra à s’améliorer.
Soigner les relations entre les différents niveaux hiérarchiques
Les relations entre les différents niveaux hiérarchiques de l’entreprise ont leurs propres particularités par rapport à celles que nous tissons avec nos collègues du même niveau. Cependant, elles ont toutes deux un point commun : elles doivent être entretenues, car c’est important pour la qualité du travail et la santé mentale au travail.
Parfois, nous percevons nos patrons comme des inconnus, inaccessibles ou autoritaires, ce qui ne nous aide pas à travailler à l’aise. D’autre part, lorsque nous occupons une position de coordination ou d’autorité, nous avons du mal à gérer la distance entre notre niveau dans la hiérarchie de l’entreprise et celui de nos subordonnés. Ces deux situations sont préjudiciables à l’accomplissement de nos tâches respectives et ne manqueront pas de nous mettre mal à l’aise sur le lieu de travail. Il est donc important de veiller à ce que cela ne se produise pas.
Pour ce faire, nous devons trouver la capacité de gérer l’autorité associée à nos rôles, sans tomber dans l’excès ou l’inefficacité. Si nous pouvons le faire avec maturité, chaleur et convivialité, nous favoriserons un climat émotionnel de confiance au bureau plutôt que de travailler dans la froideur ou, au pire, la peur.
En résumé, avoir un statut professionnel différent ne signifie pas être condamné à se haïr, à se taper dessus ou à se compromettre avec l’intolérable. Cela signifie que, à partir de positions d’autorité différentes, nous travaillons en équipe pour accomplir le travail. Ce travail sera d’autant plus efficace et surtout plus sain que les relations entre dirigeants et salariés seront bonnes.
Améliorer la capacité à travailler efficacement
La bonne volonté résout beaucoup de choses lorsqu’il s’agit de promouvoir la santé mentale au travail. Cependant, si l’internet est en panne et que la vidéoconférence est suspendue, si je dois m’occuper de mon jeune enfant pendant que je travaille, ou si je n’ai pas accès à certains documents parce qu’ils ont été laissés au bureau, alors l’inconfort peut me brûler jour après jour sans que cela ait quoi que ce soit à voir, à proprement parler, avec le travail.
En raison de la nature de leur travail et des caractéristiques de leur main-d’œuvre, toutes les entreprises n’ont pas la tâche facile pour planifier la meilleure façon de travailler et tout le monde doit faire preuve de patience et de flexibilité, en particulier à certaines périodes de l’année. Si la patience et la flexibilité sont réellement présentes à tous les niveaux de l’organisation – et pas seulement chez les personnes ayant un statut ou une autorité moindre – il est plus probable que tout se passera bien.
Bien gérer son temps
L’organisation du temps est cruciale pour le fonctionnement de notre monde intérieur et donc pour prendre soin de notre santé mentale au travail. Nous pouvons évaluer cette organisation de deux manières. La première consiste à voir dans quelle mesure un travailleur dispose d’un nombre d’heures suffisant et adéquat pour accomplir sa tâche.
Si le nombre d’heures est insuffisant, la conséquence sera l’accablement, le stress et le sentiment de ne pas y arriver parce qu’il est difficile de faire face aux exigences. En outre, la personne vivra avec un sentiment permanent d’insécurité en raison des éventuelles erreurs commises à cause de la précipitation.
D’autre part, s’il y a un excès de temps libre, la conséquence sera de l’utiliser de manière désordonnée en raison de l’effet de dispersion. En outre, la personne s’ennuiera et aura l’impression de devoir faire semblant de travailler beaucoup, ce qui est très fatigant. Il peut aussi arriver que le patron lui reproche de ne pas produire pendant toutes ses heures, alors que ce n’est pas de sa faute s’il n’y a pas de travail, ce qui nuit aux relations entre les différents niveaux.
L’autre façon d’envisager l’organisation du temps ne dépend pas de l’entreprise mais de la responsabilité individuelle du salarié. C’est à l’individu de répartir ses tâches en fonction du temps dont il dispose. Pour ce faire, il doit prendre en compte les différents niveaux d’importance de ces tâches et trouver la meilleure façon de les réaliser. En d’autres termes, il doit développer sa capacité à être responsable, efficace et organisé. Le talent, c’est bien, mais ce n’est qu’en étant organisé que l’on peut tirer le meilleur parti des heures pour lesquelles on est payé.
Encourager la capacité de changement et d’adaptation de l’entreprise
L’évolution de toute entreprise en fonction des circonstances de chaque moment révèle ses forces et, pourquoi ne pas le dire, divers vices et inerties portés par les années. Cette dynamique a un impact évident sur la vie quotidienne des travailleurs.
Certes, le travail est ce qu’il est et, surtout dans les très grandes entreprises ou celles qui disposent de peu de moyens, il est difficile d’organiser les choses à la convenance de tous sans que la productivité du travail n’en soit affectée. Cependant, l’expérimentation de nouvelles méthodes de travail a l’avantage d’ouvrir la possibilité d’intégrer des méthodes de travail plus logiques ou, en d’autres termes, avec une logique qui prend un peu plus en compte le travailleur et pas seulement la tâche.
Transparence et communication fluide
Lorsque le salarié sait à quoi s’en tenir, qu’il perçoit que quelqu’un de sensé prend les décisions et qu’il est honnêtement informé de ce qui le préoccupe, le niveau d’anxiété tend à diminuer.
Cela signifie que, de manière générale, à moins d’une injustice flagrante, la plupart des gens ont tendance à être compréhensifs face à un grand nombre de situations, pour autant qu’elles soient expliquées de manière efficace ou qu’ils en aient au moins l’impression. C’est ce qu’on appelle la transparence, et c’est un excellent carburant pour la confiance entre les employés et l’entreprise.
Que les choses aillent bien ou mal, il faut que le flux d’informations soit satisfaisant, qu’il n’y ait pas d' »arrière-pensées » ou d' »agendas cachés », que l’on se sente motivé par un objectif et que l’on ait le sentiment que l’on progresse vers cet objectif grâce aux données.
La santé mentale des employés : une police d’assurance pour l’entreprise
L’idée de faire de la santé mentale au travail un axe fondamental de toute stratégie d’entreprise n’est pas à la mode aujourd’hui, mais une réalité que ni les organisations ni les employés ne peuvent éviter.
Si quelqu’un n’est pas encore au clair, nous pouvons lui poser la question suivante : travaillez-vous mieux lorsque vous êtes motivé ou démotivé ? reconnu ou invisible ? ennuyé ou intéressé ? surmené ou reposé ?
Nous pourrions continuer à poser ces questions à l’infini, mais toutes les réponses iraient dans le même sens : plus le bien-être psychologique des travailleurs est élevé, meilleures sont leurs performances. Si l’on ajoute à cela l’importance de ne pas avoir de niveaux élevés d’anxiété au travail, de ne pas souffrir de dépression ou d’être soumis à des situations de stress excessif et de harcèlement moral, la réponse renvoie toujours à une vérité incontournable. Quelle est-elle ? Que la santé mentale des travailleurs est leur principal outil de travail et qu’elle est aussi importante, voire plus importante, pour la productivité que leur talent ou les conditions matérielles dont ils disposent pour accomplir leur tâche.
La sécurité psychologique : la clé de la santé mentale au travail
Il est important de noter que si la santé mentale des collaborateurs est une composante essentielle de la performance et de la satisfaction au travail, nous devons également prendre en compte les facteurs qui peuvent renforcer et promouvoir leur bien-être.
Il est clair que des niveaux élevés de bien-être au travail sont facilités par un climat de travail optimal qui permet aux employés d’être eux-mêmes sans craindre d’être jugés ou humiliés pour cela. Un autre concept important entre donc en jeu : la sécurité psychologique.
Ce concept représente un élément clé de la promotion de la santé mentale au travail, car il favorise un environnement dans lequel les employés se sentent libres d’exprimer leurs idées, de faire des erreurs sans crainte de représailles, d’en tirer des leçons et de collaborer efficacement lorsque l’un des membres de l’équipe a besoin de soutien. Par conséquent, un environnement de travail où l’on a la possibilité de s’exprimer librement et de se sentir écouté réduit le stress et l’anxiété, éléments clés qui affectent la santé mentale.
En outre, la sécurité psychologique n’améliore pas seulement le bien-être des individus, mais a également un impact significatif sur l’entreprise, car c’est un facteur qui favorise la collaboration entre les travailleurs, réduit l’absentéisme, améliore la rétention des talents et augmente la productivité.
Ainsi, dans le contexte du travail, investir dans la santé mentale des travailleurs n’est pas seulement une responsabilité éthique, mais aussi une stratégie intelligente pour améliorer le climat de travail et accroître la productivité de l’entreprise. En fait, aujourd’hui, les entreprises qui proposent des formations sur le bien-être mental font figure de pionnières en offrant des outils qui permettent à leur capital humain d’améliorer ses compétences, démontrant ainsi qu’elles s’engagent en faveur du développement humain et de l’efficacité de la main-d’œuvre.
C’est pourquoi les entreprises devraient sérieusement envisager d’allouer des ressources spécifiques à la formation ou à des solutions capables de renforcer la santé mentale au travail. Former les employés aux compétences émotionnelles, promouvoir la sécurité psychologique, fournir des ressources pour gérer le stress, ainsi que créer des politiques qui favorisent un environnement de travail sain sont des investissements clés qui ont non seulement un impact positif en termes de bien-être au travail, mais aussi sur la productivité et la satisfaction au travail.
Priorité à la santé mentale au travail
Il ne s’agit pas de banaliser cette idée, comme s’il s’agissait de transformer l’entreprise en cabinet de psychiatre. Il suffit de considérer la question d’un point de vue purement économique. Il est alors facile de comprendre que plus les employés se portent bien psychologiquement, plus les résultats de l’entreprise pour laquelle ils travaillent sont bons.
Selon Dévora Kestel, psychologue et directrice du département Santé mentale et abus de substances de l’Organisation mondiale de la santé, « la perte de productivité liée à la dépression et à l’anxiété, deux des troubles mentaux les plus courants, coûterait chaque année 1 000 milliards de dollars à l’économie mondiale ».
Parmi les facteurs qui, selon elle, ont le plus d’impact sur la santé mentale des travailleurs figurent « des pratiques de communication et de gestion inefficaces, une participation limitée à la prise de décision, des horaires de travail longs ou rigides et un manque de cohésion au sein des équipes ».
Il est évident que de nombreux changements doivent encore être mis en œuvre à cet égard. Cependant, la sensibilité à l’égard de ce paradigme devient de plus en plus omniprésente aux différents niveaux de pouvoir des entreprises.
Ainsi, on comprend progressivement que la meilleure stratégie d’entreprise est celle qui vise une efficacité à long terme, humanisée et réellement intelligente, plutôt que la poursuite d’une productivité débridée et brute qui finit par générer d’énormes pertes annuelles en raison de l’absentéisme et des congés de maladie dus à des problèmes de santé mentale.
Bien-être émotionnel et mental pour les entreprises
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Nous espérons que cet article sur comment améliorer la santé mentale en entreprise vous a intéressé. Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur les solutions d’ifeel en matière de bien-être mental pour les entreprises, il vous suffit de demander et nous contacterons votre équipe dans les plus brefs délais.
