L’arrêt maladie pour dépression est un recours pour les travailleurs lorsque leur santé mentale est affectée et qu’ils doivent interrompre temporairement leur activité professionnelle afin de suivre correctement leur traitement et de se rétablir autant que possible.
D’après Santé Publique France, les troubles dépressifs seraient à l’origine de 35% à 45 % des arrêts de travail.
Il est important de garder à l’esprit que la dépression est un trouble mental qui peut se manifester à différents niveaux. Lorsqu’elle est très intense, elle doit être considérée comme un problème de santé grave et peut entraîner un degré d’incapacité important pour la personne qui en souffre.
Habituellement, ce trouble de l’humeur tend à être confondu avec un sentiment de tristesse intense dans lequel la personne est plongée dans une mélancolie permanente. En réalité, outre cet état mélancolique, la dépression doit être rapprochée d’un état d’apathie, de désespoir face à l’avenir, de difficulté à apprécier et à s’impliquer dans les différentes facettes de la vie et de déconnexion affective par rapport à l’environnement.
L’utilité d’un arrêt de travail pour dépression
Comme nous l’avons dit, une personne qui souffre de dépression n’est pas simplement quelqu’un de très triste, mais quelqu’un de tellement « éteint » que sa responsabilité et son attachement à la vie et aux gens s’affaiblissent progressivement.
C’est pourquoi il est important de diagnostiquer correctement la présence d’une dépression, d’appliquer le traitement psychologique et, le cas échéant, psychiatrique nécessaire et d’offrir à la personne les conditions requises pour qu’elle se rétablisse le plus rapidement possible.
Cela prend du temps et c’est dans ce contexte qu’apparaît le concept d’arrêt maladie pour dépression. Nous devons garder à l’esprit qu’à un certain moment, la personne souffrant de dépression n’est ni psychologiquement ni physiquement disponible pour remplir de manière adéquate les tâches qui lui sont assignées par son travail et qu’elle a besoin de faire une pause pour essayer de se rétablir sans nécessairement perdre son emploi.
Aspects du travail influencés par la dépression
Il est évident que nous ne sommes pas au sommet de nos capacités et de nos performances tous les jours ou à tout moment de notre carrière. Cependant, il y a des moments où notre bien-être psychologique, que ce soit au travail ou dans notre vie privée, peut être particulièrement affecté par certains symptômes dépressifs. Ces symptômes peuvent s’aggraver au point de nécessiter un arrêt de travail pour dépression. Voici quelques-uns des domaines qui peuvent être affectés :
La motivation au travail
Comme nous l’avons mentionné plus haut, la dépression nous met en veilleuse : elle réduit également notre envie de travailler, l’inspiration, la créativité et le sens que nous sommes capables de trouver dans nos tâches ou nos responsabilités.
Les relations interpersonnelles
Les personnes qui présentent certains syndrome dépressif plus ou moins intenses se caractérisent souvent par une indisponibilité affective à l’égard des autres. La dépression entrave notre capacité à entrer en contact avec ceux qui nous entourent et nous éloigne souvent d’eux.
Performance au travail
Il est évident que si nous ne sommes pas motivés, si nous manquons d’énergie, si nos relations ne fonctionnent pas bien et si nous ne trouvons pas de sens à ce que nous faisons, nos performances se détérioreront si nous ne trouvons pas une solution à court terme, que ce soit par le biais d’un arrêt de travail ou non.
Comment envisager un arrêt maladie pour dépression
Au niveau bureaucratique, il est établi qu’un travailleur peut s’absenter du travail pour cause de dépression pour les raisons suivantes :
Les contingences communes
D’une part, il y a les raisons personnelles, c’est-à-dire celles qui déclenchent une dépression sans lien avec le travail. Ces causes sont considérées comme des éventualités communes et c’est le médecin de famille qui est chargé de gérer l’arrêt de travail pour dépression lorsqu’il s’agit de la cause du problème.
Les aléas professionnels
En revanche, il convient d’examiner les raisons qui sont directement liées au travail (par exemple, une situation continue d’épuisement professionnel/burnout, des conflits avec les collègues ou même le harcèlement sexuel de la part d’un membre de l’équipe). Dans ce cas, il s’agit de risques professionnels et, contrairement à l’autre cas, c’est la mutuelle qui est chargée de les accréditer.
Malheureusement, il n’est pas toujours possible pour les entreprises d’empêcher leurs collaborateurs d’être en arrêt maladie pour cause de dépression. Cependant, chaque organisation doit faire de son mieux pour la prévenir, en sachant quelles sont les éventualités professionnelles qui peuvent la provoquer et en prenant les mesures nécessaires pour veiller à la santé mental et au bien-être des membres de son personnel.
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Comment savoir si je dois m’absenter du travail pour cause de dépression ?
Selon les causes du problème, c’est le médecin de famille ou le médecin d’une mutuelle qui est chargé de gérer cette mesure. Ils le feront lorsqu’ils détermineront que les symptômes de la personne sont actuellement incompatibles avec son travail et qu’une pause est nécessaire pour traiter le problème afin que son état de santé ne continue pas à se détériorer.
Comment un arrêt maladie pour dépression peut-il m’aider ?
En fonction des causes et des symptômes de la dépression, la personne peut en profiter pour se concentrer sur son rétablissement et, avec un peu de chance, reprendre le travail un peu plus tard dans de meilleures conditions.
Pourquoi la dépression nuit-elle aux performances professionnelles ?
La dépression plonge la personne dans un état d’esprit négatif et profondément apathique, ce qui nuit à sa motivation, à ses relations et à l’attention qu’elle est capable d’accorder à ses tâches, en plus d’autres effets.
Existe-t-il différents types d’arrêts de travail pour cause de dépression ?
Oui, selon que les causes de la dépression sont liées ou non au contexte professionnel, on trouve des arrêts de travail pour dépression dus à des « contingences communes » et des arrêts de travail pour dépression dus à des « contingences professionnelles ».
