Avoir la capacité de créer un environnement de travail stimulant est le rêve de nombreux responsables RH. Certains de ces rêves ne sont qu’à moitié réalisés et d’autres, comme dans les contes de fées de notre enfance, se réalisent… d’une manière ou d’une autre. Dans ce post, nous allons vous donner quelques suggestions pour essayer et, ainsi, améliorer la vie de vos collaborateurs.
À la recherche d’un environnement de travail stimulant
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène nouveau, mais de quelque chose de pratiquement intrinsèque à notre travail, la réflexion sur ce qu’il faut faire pour générer un environnement de travail stimulant, ainsi que les conclusions de celui-ci, a pris un nouvel élan ces dernières années. Nous pouvons trouver certaines des raisons de cette résurgence dans ce que nous avons vécu à la suite de la pandémie, ce qui nous amène à une nouvelle certitude : la séparation entre « professionnel » et « personnel » n’a jamais été aussi fictive. Ainsi, l’aspiration des personnes à un bien-être psychologique suffisant n’est pas interrompue entre-temps. En fait, on peut penser que la pandémie a accéléré ce phénomène, qui était déjà en cours auparavant.
Dans ce contexte, et plus particulièrement aux États-Unis, on a assisté récemment à un phénomène de grande ampleur sur le lieu de travail, appelé la Grande Démission. En bref, des milliers de travailleurs ont décidé de restructurer leur carrière en quittant tout simplement leur emploi parce qu’ils estimaient que les conditions dans lesquelles ils travaillaient les obligeaient à mener un mode de vie malsain. Il est clair que ces personnes n’ont pas bénéficié d’un environnement de travail stimulant, ou pas assez. Un avertissement aux entreprises.
Progressivement, ce phénomène cède la place à un autre courant, étroitement lié mais non identique : le Grand Remaniement ou the Great Reshuffle en anglais. Cette fois-ci, elle fait référence aux transformations majeures qui s’opèrent – et doivent se poursuivre – au sein des entreprises et des relations industrielles afin de créer un environnement de travail stimulant, tout au moins pour que le bien-être psychologique des collaborateurs ne soit pas mis à mal.
Au-delà de l’obligation de télétravail
Cependant, les employés ne sont pas satisfaits et réclament de l’ambition. Une restructuration majeure qui ne fait que restructurer l’espace physique ou virtuel dans lequel se déroule le travail ne semble pas être une restructuration majeure.
Par conséquent, les entreprises doivent également se concentrer sur les canaux de communication interne, la politique d’avantages sociaux internes et le type de profils professionnels qu’elles cherchent à recruter. Il s’agit notamment d’améliorer la manière d’attirer ces profils, c’est-à-dire la méthodologie suivie pour présenter l’entreprise comme un environnement de travail stimulant : comment transmettre la mission, les valeurs et les objectifs de l’entreprise tant à ses clients internes actuels – les employés – qu’aux futures recrues.
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La création d’un environnement de travail stimulant n’est donc pas une tombola au cours de laquelle l’entreprise lance des sacs de bonbons en l’air et les employés se précipitent pour en attraper le plus possible. Il est nécessaire de repenser la relation entre les intérêts individuels de chaque collaborateur et les intérêts communs des équipes et de l’entreprise.
En tant que clients ordinaires, nous sommes habitués à ce que l’évolution du marché nous incite à demander de nouveaux produits/services, à être servis dans des styles différents, à avoir de nouvelles caractéristiques, et tout cela de manière à ce que le produit/service et notre relation avec lui soient adaptés autant que possible à nos besoins, caractéristiques ou goûts.
Cela ne change pas, mais c’est néanmoins différent. Il s’agit de générer une expérience client de plus en plus satisfaisante, étant donné que ce qui a été valable à d’autres moments de l’histoire, même dans notre propre histoire personnelle, n’est pas forcément valable aujourd’hui en termes de ce que nous considérons comme un environnement de travail stimulant, ou ne sera pas forcément valable à l’avenir.
Stimulation de l’emploi pour les initiés
En effet, les collaboraeurs sont aussi des clients, ils sont même les premiers clients des entreprises pour lesquelles ils travaillent. Il n’est pas surprenant que les entreprises qui en sont conscientes les considèrent explicitement comme des « clients internes » et conçoivent des stratégies pour les garder heureux (stimulés positivement) et leur offrir une expérience collaborateur satisfaisante. L’objectif est de les retenir dans l’entreprise et de les amener, à partir de leur satisfaction, à générer la meilleure productivité possible.
Le concept de stimulation est lié à la mesure dans laquelle les choses nous activent, attirent notre attention, nous gratifient, nous inspirent et nous motivent. Cela s’applique parfaitement au monde du travail. En effet, de plus en plus de travailleurs placent ce facteur au cœur de leurs aspirations : le travail doit être suffisamment stimulant pour nous si nous ne voulons pas que notre bien-être émotionnel, et donc notre engagement envers l’entreprise et nos performances au quotidien, en pâtissent.
Le rôle des entreprises dans la création d’environnements de travail stimulants
La réalisation de ce dont nous parlons relève en grande partie de la responsabilité du collaborateur individuel, mais elle implique également la participation nécessaire des entreprises. Les entreprises ont un rôle important à jouer pour offrir cette « expérience manquante » qui maintient l’employé dans le bon état d’esprit émotionnel pour, premièrement, rester dans l’entreprise et, deuxièmement, y apporter ses talents.
Ce qui stimule les gens sur le lieu de travail est tout à fait personnel, et les responsables RH ne doivent donc pas se fier à des recettes générales ou préfabriquées. Les entreprises doivent identifier les facteurs qui font chuter la « stimulation » de l’employé, c’est-à-dire que son expérience en tant que collaborateur est moins satisfaisante. Le contraire, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Écoutez ce que les gens disent à propos de leurs besoins, de leurs idées pour améliorer le fonctionnement de l’entreprise, de ce dont ils se plaignent.
Chaque élément d’information est utile pour comprendre les souhaits des employés. En bref, imaginer, c’est bien, mais seulement si l’imagination va de pair avec une écoute attentive de la main-d’œuvre. À cette fin, il est essentiel de disposer d’outils puissants pour communiquer avec les collaborateurs (et avec le reste des parties prenantes et le grand public).
Les enquêtes de satisfaction classiques ainsi que le calendrier officiel des entretiens d’évaluation des performances sont un bon début. Cependant, les premières peuvent être devenues obsolètes si elles n’ont pas été révisées et les secondes peuvent donner une image très fragmentée des tendances générales de la main-d’œuvre, même si elles fournissent des informations précieuses sur une multitude de cas individuels. Il convient d’intégrer davantage d’outils permettant de mesurer le climat de travail, d’identifier les risques psychosociaux et d’évaluer la proposition de valeur, entre autres, pour parvenir à un meilleur ciblage.
Quand le calendrier devient difficile
L’un des grands démons de la vie professionnelle est que la routine principale consiste à attendre le vendredi, un long week-end, un jour férié… et vice-versa. Cela indique une absence totale d’environnement de travail stimulant, ce qui constitue un énorme dysfonctionnement au niveau de l’entreprise, car cela souligne une énorme expérience d’insatisfaction chez les personnes.
Nombreux sont ceux qui ne sont pas conscients du fait qu’ils ne trouvent pas leur travail « stimulant » : ils le considèrent comme normal et ne pensent pas qu’il existe une alternative, ou même qu’ils sont heureux d’avoir simplement un emploi. D’autres personnes, en revanche, vivent avec une conscience très claire de la démotivation, de l’ennui, d’une vision routinière, répétitive, où il n’y a pas de place pour le plaisir, l’apprentissage ou le développement professionnel à moyen et long terme.
Des phénomènes psychologiques tels que le stress, le manque de reconnaissance ou le syndrome d’ennui (sentiment d’ennui profond et de démotivation permanente au travail) indiquent la nécessité d’un changement dans les apports de travail que la personne reçoit : un changement quantitatif et qualitatif dans sa stimulation au travail.
Comme nous l’avons souligné, la prise en compte des besoins, des goûts, des caractéristiques et des aspirations des salariés est fondamentale pour leur apporter la stimulation qu’ils recherchent dans une entreprise et implique une reformulation constante du pacte avec eux. Ce pacte va bien au-delà des trois ou quatre conditions d’un contrat. Il ne s’agit pas d’une simple relation contractuelle mais d’une relation de travail dans laquelle les deux parties doivent s’impliquer et s’engager de manière harmonieuse.
Il est important d’aider le salarié à ne pas considérer sa vie professionnelle comme cette chose grise qui se passe entre les vacances ou les week-ends et qu’il faut à tout prix écarter, contourner sur la pointe des pieds et terminer le plus vite possible.
Comment créer un environnement de travail stimulant
Voici 10 choses que nous devrions faire en tant que collaborateurs et que nos managers devraient promouvoir pour créer un environnement de travail stimulant :
1. Promouvoir l’ordre et l’organisation
Ça ne fait pas de miracles, mais ça aide. Travailler de manière efficace et ordonnée en termes de bureau, de matériel, d’agenda, de répartition des tâches a une influence sur la création d’un environnement de travail stimulant. Nous ne sommes pas conscients de la quantité de stimulation positive qui se cache sous le désordre et la mauvaise organisation.
2. Prendre des pauses adéquates
La stimulation au travail doit être agréable, et non épuisante. Il est important de combiner des moments d’intensité de performance avec des moments de détente ou des tâches plus mécaniques. Aucun travailleur épuisé par l’intensité du travail ne se souvient combien son travail était stimulant auparavant.
3. Donner de l’importance aux relations
Pour se sentir bien au travail, il est essentiel d’accorder de l’importance au temps passé avec ses collègues par le biais d‘interactions agréables, ludiques, collaboratives ou d’évasion. Pour un être humain, il n’y a pas de stimulus plus complexe, et donc avec un plus grand potentiel, qu’un autre être humain.
4. Bien délimiter le rôle professionnel
Une stimulation sans ordre n’est pas utile. Les employés doivent savoir clairement où se trouvent, ou non, les responsabilités et les fonctions de chacun. Cela permet de ne pas se surcharger, de ne pas se tromper et de ne pas laisser de côté les aspects intéressants du travail.
5. Rechercher ce qui est agréable dans le travail
Dans le cadre d’un critère réaliste et non édulcoré, nous devons éviter de penser que la vie agréable ne se passe qu’en dehors du travail, lorsque nous ne travaillons pas, lorsque nous avons des vacances, pendant les week-ends, lorsque le long week-end arrive… Imaginer et profiter de ce qui se passe à l’extérieur est très bien, mais la vie est aussi maintenant et nécessite notre implication.
6. Exécuter le changement
Pour créer un environnement de travail stimulant, nous devons tous réfléchir ensemble à ce qu’il faudrait faire pour que l’expérience collaborateur soit plus motivante, ce qui implique de rendre la vie quotidienne au bureau plus agréable, y compris par des détails apparemment insignifiants. Certaines de ces choses ne sont peut-être pas réalisables à court terme dans l’entreprise actuelle, car elles ne sont pas à notre portée. D’autres, en revanche, peuvent avoir une place si nous nous y mettons ou si nous les proposons. Si la communication au sein de l’entreprise est correcte, ces canaux serviront à ouvrir une conversation qui conduira à une restructuration améliorant le bien-être émotionnel des personnes.
7. Initier un processus de réflexion
Il peut s’agir d‘une réflexion partagée qui consiste à repenser les rôles, à trouver des idées sur les nouvelles responsabilités que l’on peut acquérir, sur les tâches que l’on aimerait ou que l’on serait motivé à accomplir afin de donner un nouveau souffle à notre fonctionnement quotidien.
8. Avoir une vision réaliste de l’emploi
Il y a parfois des emplois qui sont très désagréables et il n’est pas facile d’en être heureux. D’autres fois, nous avons simplement des emplois plus ou moins ennuyeux ou dans lesquels nous avons déjà atteint notre plafond mais nous ne voyons toujours pas de marge de progression dans notre motivation et cela nous frustre, car nous partons en guerre contre cette idée, en pensant que le travail doit être, par force, quelque chose que nous aimons, qui nous passionne ou qui nous plaît… Pourquoi ne pas penser que, parfois, le travail est simplement un moyen de gagner sa vie et qu’il n’est pas nécessaire qu’il suscite en nous une grande motivation ?
9. S’accorder de l’importance
Nous devons être conscients de l’importance réelle de notre travail dans l’ensemble de l’entreprise. La vie quotidienne, le manque de reconnaissance ou une faible estime de soi au travail peuvent faire en sorte que la valeur de notre contribution passe inaperçue ou que nos performances soient éclipsées. Dans ces moments-là, il est bon de se rappeler que, même si ce que nous faisons peut sembler très simple, si nous sommes là, c’est parce qu’on a besoin de nous.
10. Communiquer l’engagement de l’entreprise
En particulier si nous sommes des managers ou des cadres, il est important, en plus de reconnaître honnêtement le travail de nos collègues, de leur transmettre notre confiance dans leur continuité (le désir de l’entreprise de les garder dans l’équipe) et dans leurs bonnes perspectives d’avenir dans l’entreprise. Cela favorise l’engagement des employés et les motive, les incite à faire un effort et transmet l’idée que votre travail a un sens.
Le bien-être émotionnel des entreprises
Chez ifeel, nous sommes experts en bien-être au travail et c’est pourquoi nous nous consacrons à aider les entreprises à créer des environnements de travail stimulants et sains pour leurs équipes.
Pour les accompagner dans cette démarche, notre équipe de psychologues a créé un programme de bien-être émotionnel pour les entreprises. Grâce à elle, les responsables des ressources humaines de votre entreprise peuvent recevoir des conseils personnalisés, fondés sur des données, pour améliorer le bien-être psychologique de leurs équipes. Ce programme offre également aux collaborateurs un service complet de soins de santé mentale structuré à différents niveaux en fonction de leurs besoins. Essayez notre programme dès maintenant pour voir comment il pourrait vous aider.
N’oubliez pas non plus de visiter notre section Ressources, où vous trouverez des guides RH ou des entretiens avec des responsables RH de premier plan. Vous pouvez également accéder à un modèle de facteurs de risques psychosociaux, qui vous aidera à vous conformer aux exigences de l’inspection du travail.
Nous espérons que ce post sur la façon de créer un environnement de travail stimulant vous a donné quelques bonnes idées. Contactez-nous pour en savoir plus sur le fonctionnement de notre programme de bien-être émotionnel pour les entreprises. Il suffit de nous écrire et nous vous répondrons dans les plus brefs délais.