La peur de la réussite professionnelle est l’un des fantômes qui, à un certain moment, peut menacer le plus notre bien-être psychologique lorsque nous essayons de développer notre carrière professionnelle.
Cette peur nous pousse à cacher nos réussites, à minimiser les faits lorsque nous les communiquons. D’autres fois, elle se manifeste sous la forme d’un rejet d’une opportunité d’emploi qui, apparemment, semble faite pour nous. Cela ne nous empêche peut-être pas d’avancer, mais cela provoque quelque chose de plus cruel : cela nous empêche de profiter de notre succès au travail, de nos réalisations. C’est comme un caillou dans notre chaussure, qui nous rappelle que nous ne méritons pas cette promotion (quelle qu’elle soit), que nous ne saurons pas la gérer correctement, qu’elle est au-dessus de nos moyens.
Parfois, tout simplement, notre peur de la réussite professionnelle est fondée sur notre conviction que les sacrifices nécessaires pour y parvenir n’en vaudront pas la peine ou, si nous n’y sommes pas encore parvenus, sur le doute qu’ils en vaudront la peine lorsque viendra le temps des lauriers.
Que signifie pour vous la réussite professionnelle ?
Définir ce sur quoi nous basons notre succès ou notre échec est crucial pour bien connaître notre éventuelle peur de la réussite professionnelle. À quoi aspirons-nous dans notre carrière ? Où plaçons-nous les objectifs, les médailles, les indicateurs de réussite vraiment significatifs ?
Nous basons souvent le succès sur des aspects tels que le salaire ou le statut attribué à un certain poste, mais cela dépend si nous comprenons le succès comme une situation permanente dans laquelle nous nous installons plutôt que comme des réalisations ponctuelles qui jalonnent discrètement notre carrière professionnelle.
D’autre part, le groupe d’individus qui fondent leur réussite professionnelle sur le fait de « simplement » travailler dans quelque chose qu’ils aiment gagne du terrain. Ainsi, leur satisfaction ne vient pas nécessairement de l’argent, des applaudissements ou du prestige social, mais du plaisir de ne pas se sentir esclave ou écrasé psychologiquement par le travail : pour eux, le travail est un espace d’épanouissement personnel et c’est là que réside le secret de leur réussite professionnelle.
Comment agit notre peur de la réussite au travail ?
L’art de se boycotter
C’est un mécanisme typiquement humain qui exprime nos contradictions, même les plus inexplicables. Nous sommes censés nous efforcer chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque année de notre carrière professionnelle d’obtenir des améliorations, des promotions, des résultats, du prestige ou de la satisfaction à l’égard de nous-mêmes… et puis il semble qu’une énergie contraire s’active en nous pour nous dire : « Pas tant que ça » ou « Attention à ce que vous souhaitez » ou « Maintenant, je ne veux pas ou je n’ai pas besoin de ça ». Les gens sont contradictoires dans de nombreuses facettes de leur vie et la sphère professionnelle ne fait pas exception.
Le syndrome de l’imposteur
L’une des expériences qui activent le plus notre peur de la réussite au travail est ce que l’on appelle le « syndrome de l’imposteur ». Ce syndrome nous amène à penser que nous ne méritons pas le poste que nous occupons, parce que nous n’avons pas les bonnes qualifications pour l’exercer et que la seule chose que nous savons faire est de tromper les gens sur notre valeur. Qui peut se sentir à l’aise dans son travail et même avoir envie d’aller plus loin s’il est convaincu qu’il n’est pas assez bon pour l’exercer ?
Le sentiment de vertige
Il y a une certaine sensation de vertige lorsque nous nous élevons plus vite que notre esprit et nos émotions ne peuvent l’assimiler. À ce moment-là, nous ne sommes pas en mesure de nous reconnaître dans une position aussi élevée, ou d’accepter une telle reconnaissance sous la forme de nouvelles responsabilités, de félicitations ou d’une augmentation de salaire. Nous avons besoin de plus de temps pour assembler les pièces du puzzle et nous sentir à l’aise dans ce nouveau costume. Le temps que le vertige, l’étourdissement, la difficulté de se voir reflété dans un tel sommet (surtout si ce sommet n’est pas un succès éphémère, mais une position dans laquelle nous nous installons continuellement) s’apaisent.
Parfois, ce vertige met du temps à disparaître ou ne disparaît jamais tout à fait. Le succès nous change, ou plutôt nous demande de changer : parfois nous avons un nouveau rôle, ou plus de notoriété, ou de nouvelles fonctions, de nouvelles attentes créées, et tout cela demande un défi d’adaptabilité pour fonctionner différemment sur le plan professionnel.
Pourquoi y a-t-il une peur de la réussite professionnelle ?
En poursuivant les trois points que nous avons indiqués dans la section précédente, la peur du succès au travail n’est finalement pas beaucoup plus que la peur de décevoir et de ne pas savoir maintenir dans le temps les normes de qualité de notre productivité qui nous ont conduits jusqu’ici.
Nous sommes terrifiés à l’idée de commettre une erreur qui nous défenestrerait d’un point trop élevé : il est toujours troublant d’entendre cette expression du langage familier qui prophétise : « Plus on s’élève et plus dure sera la chute ». Nous ne voulons pas non plus découvrir que nous n’aimons pas les tâches ou les responsabilités auxquelles nous devrions faire face depuis cette nouvelle position de réussite.
En outre, nous avons à l’esprit l’idée ambivalente de « mourir de succès », qui s’applique aux projets dont l’obsolescence ou la fin semble prédestinée par le simple fait du succès : ils se développent jusqu’à un point où ils ont déjà rempli leur mission, il n’y a plus de raison qu’ils restent et ils finissent par se dissoudre.
D’autre part, nous connaissons de nombreuses histoires de personnalités publiques dévorées précisément parce que leur succès est trop soudain et trop grand pour qu’elles puissent le gérer raisonnablement. Ils ont réussi dans leur métier, mais quel en a été le prix pour le reste de leur vie, notamment pour leur santé physique et psychologique ? Il est normal que nous ne voulions pas leur ressembler.
Comment surmonter la peur de la réussite au travail ?
Essayez de préciser ce qui vous fait peur
Nous sommes parfois obsédés par des peurs abstraites ou très générales qui finissent par s’installer et par diminuer notre bien-être émotionnel au travail. Essayez de répondre le plus clairement possible à la question suivante : « Honnêtement et maintenant que personne ne m’entend, de quoi ai-je peur exactement ? Sur quoi se fonde ma peur de réussir au travail ? La réponse ne fera peut-être pas disparaître complètement votre peur, mais appeler nos peurs par leur vrai nom est toujours utile pour les affronter.
Ayez votre propre conception de la réussite et de l’échec
N’adoptez pas sans réfléchir les idées des autres sur ce que signifie réussir et échouer dans le monde du travail. Ne vous laissez pas contaminer par leurs propres peurs, qui reflètent généralement leur propre réalité, mais pas nécessairement la vôtre. Soyez flexible dans votre conception de la réussite au travail et ne partez pas du principe que la peur est un obstacle insurmontable.
Transformez votre peur en prudence
Laissez votre peur vous accompagner et essayez de la transformer en prudence. Comme toutes les autres émotions, la peur a une fonction évolutive importante, nous aidant à nous adapter à un environnement qui, tôt ou tard, montrera son côté hostile. Dans le cas de la peur de la réussite professionnelle, il est donc utile d’être réveillé pour éviter de tomber dans des comportements imprudents ou irresponsables et pour compenser notre désir légitime de succès, qui peut parfois ne pas être bon conseiller.
Le bien-être émotionnel en entreprise
Chez ifeel, nous comprenons qu’il n’est pas possible de s’occuper de l’entreprise sans s’occuper du bien-être psychologique de ses employés. C’est pourquoi nous disposons d’un programme de bien-être émotionnel pour les entreprises, conçu par notre équipe de psychologues experts en bien-être au travail avec un objectif principal : aider les entreprises à placer la santé de leurs collaborateurs au centre de leur stratégie de travail.
Grâce à cette collaboration, les responsables des départements des ressources humaines peuvent recevoir des conseils personnalisés, basés sur des données, pour prendre les bonnes décisions dans l’entreprise afin de tirer le meilleur parti des équipes dont ils ont la charge et de mieux s’occuper du bien-être psychologique des personnes qui les composent.
D’autre part, ce programme offre aux employés un service holistique de soins de santé mentale structuré à différents niveaux en fonction de leurs besoins. Ce service comprend, si nécessaire, une thérapie psychologique en ligne avec un psychologue spécialisé dans des cas comme le vôtre. Essayez notre programme dès maintenant pour voir comment il pourrait vous aider.
Nous espérons que cet article sur la peur de la réussite professionnelle vous a intéressé. Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur notre programme de bien-être émotionnel pour les entreprises, il vous suffit de nous le demander et nous contacterons votre équipe dans les plus brefs délais.
